Au bout du monde !
C’est donc au bout du monde, dans l’école la plus australe du monde, à l’association Colegio del Sur à Ushuaia, que je poursuis le projet « le voyage extraordinaire de Rico »…
Avec 3 échanges de mails, la directrice Andrea, que je remercie encore une fois, m’écrit « J’attends tes instructions ! »…Je réponds aussitôt « J’arrive le 24 à 10h pour…. »…Un dernier mail de sa part « C’est avec joie que nous t’attendons pour travailler avec les élèves de 4° »….Les choses sont parfois simples…
L’accueil fut admirable, Andrea m’accompagne dans la classe où se déroule le cours de mathématiques. Andrea explique à la prof de maths dont j’ai oublié le prénom (pardon !) le projet et tout le cours est suspendu…rien que pour moi…j’ai la classe à ma disposition !Je me présente aux enfants qui ne tardent pas de me poser pleins de questions et de m’interpeller dans tous les sens…
Andrea découvre le conte et le lit théâtralement aux enfants..et demande aux enfants d’en imaginer la suite (…Rico par le grand froid du Sud est devenu aphone !)…Se poursuit alors les ateliers de dessins et quelques mains sur la fresque. Les enfants me chantent quelques chansons. C’est la semaine de la culture à l’école, Andrea me fait visiter les ateliers peinture.
Je suis surpris et émerveillé de voir autant de générosité, de gentillesse et de tendresse de tout le monde à mon égard, le parfait inconnu venu de nul part !
Les adieux –une fois de plus- sont difficiles….
Tout ceci, -je me le permets-, suis au bout du monde ( !), m’interpelle sur la vraie générosité du cœur.
Je ne peux m’empêcher de penser à certaines personnes qui n’ont même pas répondu à mes demandes, même pas un mot de soutien et d’encouragement, ces personnes qui ont passé sous silence mon départ, le projet, l’association avec toutes ses valeurs humaines … uniquement parce qu’il n’y avait aucune retombée économique ou médiatique, pire… cela aurait même pu faire l’apologie du congé sabbatique. Cela se la joue « humanitaire » en créant des fondations mais tout ceci, -cela n’engage que moi-, n’est qu’une façade, pour gagner de nouvelles parts de marchés puisque le périmètre de leur dite générosité se limite uniquement au territoire commercial.
Quand on est généreux, ouvert et tout simplement humain, il n’existe aucune frontière, aucune limite, aucune discrimination.
Et moi, là, au bout du monde dans l’école la plus australe du monde que personne n’a jamais entendu parlé, el Colegio del Sur, moi que personne ne connait, (personne ne connait davantage Marseille), sans la moindre arrière pensée ni un quelconque retour attendu, je suis généreusement accueilli par des personnes formidables qui raisonnent spontanément avec leur cœur et non avec leur portefeuille, leur notoriété, leur orgueil, leur ambition : c’est cela la vraie et sincère générosité.
A méditer….
Rico Family Team
